Le bon fonctionnement d’une copropriété repose sur la bonne gestion de celle-ci. Le syndic est l’organe en charge de la gestion technique et administrative de la copropriété. Le syndic est aussi un acteur clef d’une rénovation énergétique en copropriété.
Trois modèles de syndic existent : le syndic bénévole, le syndic coopératif et le syndic professionnel.
Nous rappelons ici les distinctions entre ces modèles de syndics et décrivons l’impact du type de syndic sur le projet de rénovation et sur la mission d’Assistance à Maîtrise d’ouvrage.
Syndic professionnel, syndic bénévole, syndic coopératif : quelles différences ?
Le syndic professionnel est une société commerciale, dotée d’une équipe de professionnels, mandatée pour assurer la gestion de la copropriété. Il est rémunéré par le syndicat des copropriétaires.
Les deux autres modes de gestion sont des modes qualifiés d’autogérés, car la copropriété ne fait pas appel à un organe de gestion externe, mais elle a recours à des personnes en interne pour assurer sa gestion :
- Le syndic bénévole est représenté par un seul copropriétaire élu par l’assemblée générale qui remplit le rôle de syndic de copropriété. Cette personne prend en charge la gestion de la copropriété. Un syndic bénévole peut être rémunéré.
- Le syndic coopératif repose sur un conseil syndical composé de plusieurs copropriétaires élus. Ces copropriétaires se répartissent les tâches et prennent collectivement les décisions pour la gestion de la copropriété.
Le rôle d’Assistant à Maîtrise d’Ouvrage (AMO)
L’Assistant à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) est un allié de la copropriété dans les projets de rénovation énergétique, puisqu’il accompagne les copropriétaires tout au long de leur projet de rénovation énergétique.
C’est le tiers de confiance des copropriétaires. Il s’assure que les besoins de la copropriété sont bien repris dans le programme de travaux, il est en charge d’aller chercher les financements pour les copropriétaires, et il entretient l’élan collectif au sein de la copropriété.
Quelles différences dans le rôle de l’AMO pour les syndics autogérés et pour les syndics professionnels
Dans tous les projets de rénovation énergétique, le conseil syndical a un rôle clef. En effet, c’est un moteur essentiel du projet.
Sans conseil syndical motivé, pas d’avancées. Pas d’avancées, pas de projet. Pas de projet, pas de travaux. Pas de travaux, pas de travaux.
En l’absence de syndic professionnel (dans le cas d’un syndic autogéré), l’implication du conseil syndical dans le projet est encore plus importante. Tout d’abord, car le conseil syndical devra réaliser certaines actions réalisées habituellement par le syndic professionnel, en ce sens, il sera véritablement acteur du projet.
A titre d’exemple, il devra :
- Faire réaliser les diagnostics obligatoires avant travaux (diagnostic amiante, diagnostic plomb).
- Souscrire à une assurance dommage-ouvrage pour couvrir la réalisation des travaux.
Pas de panique, il pourra être accompagné par l’AMO pour la réalisation de ces tâches, et même si le CS n’a pas connaissance de l’existence de ces tâches, l’AMO pourra lui préciser les tâches à réaliser pour ne pas faire dévier le calendrier du projet.
De manière plus générale, la collaboration entre l’AMO et le CS sera accrue en l’absence d’un syndic professionnel.
Une spécificité : l’Éco-PTZ collectif
L’Éco-PTZ collectif est un prêt à taux zéro pour lequel les intérêts sont payés par l’État. Les banques qui distribuent l’Éco-PTZ collectif à date, refusent de distribuer un Éco-PTZ à un syndic autogéré. Cependant, les copropriétaires peuvent, individuellement, recourir à des Éco-PTZ individuels.
Les autres prêts collectifs peuvent eux être sollicités par le syndic autogéré. Dans ce cas, et comme avec un syndic professionnel, l’AMO peut aider le syndic autogéré à monter ce dossier d’emprunt collectif.
En conclusion, que le syndic soit professionnel ou non, l’Assistant à Maîtrise d’Ouvrage est un précieux allié pour les copropriétaires. Il va accompagner la copropriété à chaque étape du projet. Si l’implication du conseil syndical est plus forte et les actions réalisées par le conseil syndical plus nombreuses pour un syndic autogéré ; grâce à l’AMO, il n’est pas délaissé, et la copropriété peut mener à bien sa rénovation énergétique.
Si vous êtes un syndic bénévole ou coopératif et que vous envisagez de vous lancer dans votre rénovation énergétique, mais que vous avez encore quelques doutes ou questions, contactez-nous.