En fin d’année, beaucoup de personnes attendent les fêtes. Chez Dorêka, nous sommes un peu particuliers, puisqu’en fin d’année, nous on attend… la publication des Notaires de France sur la valeur verte !
Nous avions rédigé un article l’an passé sur cette notion de valeur verte. Pour rappel, la valeur verte d’un logement, c’est l’augmentation du prix de vente de ce logement en fonction de sa performance énergétique. Cette année, étant donné le contexte du marché (baisse du volume d’emprunts immobiliers, interdictions locatives à venir), nous avions hâte de lire la mise à jour de l’étude ! Nous avons dû attendre un peu plus que les dernières années, mais le 15 décembre, juste avant Noël, elle est sortie !
Une des principales conclusions affichées en première page : « la décote engendrée par une étiquette F ou G, par rapport à un appartement similaire de classe D est significative dans toute les régions de France (hors Corse) ».
Nous vous présentons dans cet article les principales conclusions.
Pour la première fois, les appartements avec une étiquette F ou G ont une décote partout en France
Partout en France, même à Paris et en Île-de-France, on note pour la première fois une décote entre les appartements avec une étiquette F ou G et les appartements avec une étiquette D.
Pour les étiquettes F ou G, cette décote varie entre -4% à Paris, -5% en Première Couronne, et elle atteint -8% en Auvergne-Rhône-Alpes, 10% dans les Pays de la Loire et 11% dans le Grand Est et les Hauts de France !
Cette baisse des prix s’explique notamment par les interdictions locatives à venir.
Par ailleurs, ces logements les plus énergivores (étiquette F ou G) ont représenté 18% des ventes en 2022 contre 11% des ventes les années précédentes. A Paris et dans la Petite Couronne, cette augmentation a été encore plus forte. Autrement dit, les propriétaires de logements énergivores ont cherché à se débarrasser de leur logement.
Une décote également pour les appartements avec une étiquette E
Les appartements avec une étiquette énergétique E pour lesquels l’interdiction de location interviendra en 2034 présentent déjà une décote par rapport aux appartements avec une étiquette D. En effet, s’il n’y a pas de décote en Normandie, la décote varie de -1% en Petite Couronne, à -2% à Paris et dans la Grande Couronne, ainsi qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, à -3% en Pays de la Loire et jusqu’à -5% dans certaines régions.
Un bonus pour les appartements avec une étiquette A ou B dans presque toutes les régions.
Inversement, les appartements avec une étiquette A ou B connaissent une plus-value dans toutes les régions sauf Paris. En effet, la plus-value entre un appartement avec une étiquette A ou B et un appartement avec une étiquette D varie de +4% en première couronne à +8% en Auvergne-Rhône-Alpes, et jusqu’à +20% en Normandie.
Étiquettes D ou étiquette C : il n’y a plus de ventre mou
De la même manière que l’on observe une décote entre les logements avec une étiquette E et les logements avec une étiquette D, les logements avec une étiquette C présentent une plus-value dans presque toutes les régions.
Si à Paris, la plus-value est nulle, elle est de +3% en Petite Couronne, et +4% en Grande Couronne ou en Auvergne-Rhône-Alpes.
Trois exemples pour nous aider à retenir
A Paris
Prenons tout d’abord un appartement parisien de 50m2 qui a un prix de vente de 10 000€/m2.
S’il a aujourd’hui une étiquette énergétique F ou G, le passage à une étiquette énergétique D ou C lui permettrait une plus-value de 4%, soit une plus-value de 20 000€. Quand on sait que pour 25 000€, on commence à avoir une rénovation énergétique performante, on voit bien que la plus-value vient compenser le coût des travaux pour le copropriétaire qui vend son appartement.
Lorsque l’on prend en compte les autres dispositifs existants (aides, exonération de taxe foncière), la rentabilité de l’investissement est intéressante.
En Petite Couronne
Prenons un appartement de 60m2 valorisé 5 000€/m2 en Petite Couronne. Ici, le passage d’une classe F ou G à une classe D permet un gain de 5%, soit 15 000€ de plus-value pour cet appartement du fait du changement d’étiquette. C’est un élément à prendre en considération pour évaluer la rentabilité de son investissement.
Et en Auvergne-Rhône-Alpes
En AURA, la différence de prix entre un appartement de classe F ou G et un appartement de classe D est égale à 8%.
Si on prend un appartement de 50m2 valorisé 5 000€/m2 classé F ou G, son passage à la classe D permet une plus-value de 20 000€. Là encore, l’impact sur la rentabilité de l’investissement est colossal.
Et si on passe de la classe F ou G à la classe C, la plus-value estimée est 30 000€. Le surcoût de travaux additionnels peut potentiellement être couvert par cette hausse de la valeur du bien.
Que retenir de tout ça ?
De manière encore plus marquée que l’an dernier, le marché pénalise les logements énergivores. La rénovation énergétique de votre logement va donc augmenter la valeur de votre bien. Cette plus-value compense une grande partie du coût des travaux de rénovation réalisés.
Cet aspect financier favorable est un élément à avoir en tête lorsque l’on envisage une rénovation énergétique.
Contactez-nous si vous avez des questions sur la valeur verte.